Isolation des combles perdus par laine à dérouler

La chaleur, dans une maison, s’échappe majoritairement par la toiture. Dans un logement mal ou pas isolé, la toiture peut être à l’origine de 25-30% des déperditions thermiques. C’est donc la paroi à isoler en priorité, même s’il s’agit des combles non habitables. L’isolation par laine à dérouler est une technique classique qui convient très bien à ce type d’espace et surtout à des combles non aménageables, mais qui restent accessibles et peuvent servir, par exemple, comme un endroit de stockage.

Comment savoir s’il est nécessaire d’isoler vos combles ?

Si vos combles n’ont jamais été isolés, la réponse à cette question est simple : les travaux d’isolation s’imposent. Par contre, si dans vos combles il y a déjà un isolant, il peut être judicieux de vérifier son efficacité, à l’aide d’une caméra thermique par exemple. En cas de combles accessibles, un contrôle visuel peut suffire. Et voici les indices qui doivent vous alerter : La présence d’humidité. Les laines minérales (laine de verre ou laine de roche) doivent obligatoirement être sèches, car en présence de l’eau leurs performances thermiques se dégradent de manière irréversible. Si la laine minérale est mouillée, il faut la remplacer, colmater les fuites éventuelles, prévoir la pose d’un pare-vapeur et envisager une solution de ventilation pour éviter ce problème par la suite. Le tassement. Les laines minérales tout comme certains isolants naturels biosourcés ou recyclés (ouate de cellulose, laine de lin) peuvent être sujets au tassement sous leur propre poids. L’isolant peut aussi avoir été écrasé par une charge entreposée dans le comble ou suite au piétinement lors de l’entretien de la couverture du toit. La perte d’épaisseur diminue ses performances, d’autant plus si dès le départ il était mince. Les dégâts dus aux rongeurs. Les rongeurs aiment bien s’installer dans les isolants fibreux comme la laine de roche, la laine de verre, la laine de bois, la ouate de cellulose, etc. Si l’isolant est abîmé, il faut le remplacer. Les vagues. Une isolation mal posée, sans découpes, avec des plis, n’est pas suffisamment efficace car elle crée une circulation d’air au niveau des lambourdes.

L’isolation des combles perdus avec une laine à dérouler

Également utilisée pour les combles aménageables, cette technique est la plus répandue dans les combles visitables, si ces derniers sont plus ou moins faciles d’accès. Elle séduit par sa simplicité : il suffit, en effet, de dérouler l’isolant en rouleaux et de le découper en fonction de la configuration de la surface à isoler. Pour optimiser l’isolation et éviter les ponts thermiques, il est possible de superposer deux couches. La première couche d’isolant se pose entre les solives et la deuxième les recouvre pour assurer la continuité d’isolation. Afin d’empêcher tout problème d’humidité, il est aussi impératif de poser au préalable une membrane assurant la gestion de la vapeur d’eau et de l’étanchéité à l’air. Un platelage voire un plancher peut ensuite être posé par-dessus si vous souhaitez utiliser vos combles comme un endroit de stockage. Et pour une isolation parfaite, ne négligez pas non plus la trappe d’accès. Elle doit être parfaitement étanche pour empêcher les entrées d’air parasites.

Choisir son isolant à dérouler

Utilisable dans les constructions neuves et en rénovation, le rouleau isolant a de nombreuses qualités. Facilement manipulable et léger, il ne nécessite pas d’outils particuliers pour être posé. Il se décline en plusieurs tailles pour s’adapter à tous vos besoins en isolation. Il n’existe pas d’isolants synthétiques en rouleaux, en revanche, la plupart des laines sont disponibles en ce format. Les laines minérales en rouleau sont les plus utilisées. Faciles à découper et à manipuler, elles sont incombustibles et offrent de hautes performances thermiques et phoniques pour un niveau de confort inégalé. Les laines végétales et animales sont, en général, plus chères, mais peuvent posséder des propriétés intéressantes. La laine de mouton, par exemple, est très performante et légère ce qui permet de l’utiliser avec des supports à très faible résistance. La laine de chanvre est imputrescible et repousse naturellement les rongeurs et les insectes. Et la ouate de cellulose, composée de déchets de papier, peut être très efficace pour lutter contre la chaleur en été, ainsi que pour l’isolation acoustique. En choisissant son isolant, il faut aussi prendre en compte sa résistance thermique (R) qui dépend de l’épaisseur et de la conductivité (λ) du matériau. Plus la conductivité est faible, plus l’épaisseur peut être limitée, même si pour les combles perdus on ne cherchera pas forcément à la réduire, comme on fait pour l’isolation des combles aménageables ou des murs par l’intérieur. Généralement, on considère que, dans les combles, 330 mm de laine verre ou 315 mm de laine de roche est une épaisseur minimale pour atteindre de bons résultats. Isoler les combles perdus avec de la laine en rouleaux est facile et vous pouvez même le faire vous-même. Mais nous vous conseillons tout de même de faire appel à un professionnel qualifié pour vous assurer une isolation de qualité qui améliorera votre confort et permettra de réaliser des économies d’énergie. Passer par un artisan certifié RGE (reconnu garant de l’environnement) vous donne également accès à des aides financières qui allégeront le coût des travaux. Et n’oubliez pas que grâce à notre simulateur vous pouvez affronter les dépenses à venir en toute connaissance de cause et donc plus sereinement.


Isolation des combles perdus par isolation à souffler

L’isolation des combles aménagés ou aménageables ne pose pas de difficultés particulières, comme quand il s’agit d’une pièce normale. Isoler les combles perdus peut être nettement plus difficile voire dangereux. Si vos combles sont vraiment inaccessibles, l’isolation par soufflage est la meilleure solution. Vous avez envie d’en savoir plus ? Ce guide vous explique tout !

Les bénéfices d’une bonne isolation des combles

Quand les combles sont inaccessibles, on peut facilement les oublier. Et pourtant, les isoler est primordial pour notre bien-être tout comme pour notre portefeuille. Il est aujourd’hui de notoriété publique que le toit mal isolé peut être à l’origine de 25-30% des pertes thermiques d’un logement. L’isolation de la toiture et notamment des combles permet de maintenir la chaleur et de gagner plusieurs degrés sans avoir à mettre plus souvent en marche les radiateurs ou la chaudière. Résultat : une baisse de consommation énergétique et une facture de chauffage moins salée. L’isolation diminue également le problème des parois froides qui favorisent la condensation et donc l’humidité et même les moisissures. L’air devient ainsi plus sain. L’isolation des combles assure également un niveau de confort plus élevé en été, parce que la fraîcheur se conserve plus longtemps dans le logement, et permet d’atténuer les bruits venant de l’extérieur pour un meilleur confort acoustique. Bref, grâce à l’isolation, votre maison est plus agréable à vivre, moins énergivore et plus écologique. En cas de revente, elle attirerait à coup sûr plus d’acheteurs potentiels qu’une maison mal isolée.

L’isolation des combles difficiles d’accès

Les combles perdus peuvent être inaccessibles. C’est le cas notamment s’il n’y a pas de trappe d’accès, si le toit a une faible pente ou bien si la charpente industrielle (très souvent en W) encombre tout l’espace. La technique d’isolation des combles par soufflage est alors particulièrement conseillée, car elle permet à l’isolant de se mettre dans tous les interstices. Cette technique très simple et peu coûteuse consiste à projeter des flocons de matière isolante à l’aide d’une machine à souffler. L’épandage manuel est également possible, mais la machine permet une mise en œuvre plus rapide et homogène, et les moindres recoins sont recouverts afin d’éliminer les ponts thermiques. La pose complète peut se faire en une demi-journée et l’installation des piges (ou réglettes) sur les solives permet de mesurer avec précision l’épaisseur de matériau à injecter. Et cela sans aucune découpe ni déchets de chantier ! Pour la meilleure gestion de la vapeur d’eau et de l’étanchéité à l’air, on peut d’ailleurs associer l’isolation par soufflage à la pose d’une membrane hydro-régulante. Cette membrane réduit les entrées d’air parasites et permet l’évacuation d’humidité pour encore plus de confort été comme hiver.

Le choix de l’isolant

Il existe plusieurs matériaux isolants en flocons. Les flocons de laines minérales, comme la laine de verre ou la laine de roche, ont une forte résistance thermique. La laine de roche notamment s’adapte parfaitement aux contraintes des combles perdus grâce à son bon pouvoir couvrant et son faible poids qui n’apporte qu’une charge minime sur les plafonds, ce qui est idéal en rénovation. Très stable, elle ne présente qu’un faible tassement après la pose et a une bonne tenue en cas de vent fort, ce qui améliore sa longévité. Les laines minérales sont relativement bon marché, recyclables et n’attirent pas les nuisibles. Les laines animales, comme la laine de mouton en vrac, sont très performantes, ne se tassent pas et restent isolantes pendant longtemps. Grâce à leur légèreté elles conviennent à des supports avec une faible résistance, tandis que leur très bonne capacité de régulation d’humidité permet de les utiliser sans frein-vapeur. Plus chères que les laines minérales, elles peuvent néanmoins être une alternative intéressante. Les isolants d’origine végétale peuvent aussi convenir à l’isolation des combles perdus. Il s’agit notamment du liège naturel en granulés, très apprécié pour sa capacité d’absorber l’humidité, et de la ouate de cellulose. Plus chers que les laines minérales, les flocons d’ouate de cellulose sont toutefois à privilégier pour lutter contre la chaleur en été. Insufflés dans des caissons avec une densité supérieure à 55 kg/m3, ils sont capables de retarder la pénétration de la chaleur dans le logement. La technique de soufflage en caissons protège également l’isolant des rongeurs. La ouate de cellulose a aussi de très bonnes performances en tant qu’isolant acoustique, elle est peu sensible au feu et a un très bon bilan carbone. L’isolation des combles perdus par soufflage ne coûte pas forcément très cher, même si le prix varie forcément en fonction de l’isolant choisi et de la surface à traiter. Pour faire baisser la facture des travaux d’isolation encore plus, pensez à faire appel à un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement) : c’est l’une des conditions d’accès aux aides à la rénovation énergétique, dont vous pouvez d’ailleurs calculer le montant à l’aide de notre simulateur.

Isolation des combles aménagés

Aménager ses combles revient à ajouter à la surface habitable de son habitation une ou plusieurs pièces avec du charme grâce aux poutres apparentes et aux fenêtres de toit. Mais pour que cet espace soit agréable à vivre, une bonne isolation est plus que jamais importante, car quasiment toutes les parois d’un comble sont en contact avec l’extérieur.

Pourquoi isoler les combles aménagés ?

Qu’ils soient déjà habités ou tout simplement habitables, les combles aménageables peuvent et doivent être isolés. La toiture représente en effet un point sensible de votre habitation puisque c'est elle qui présente le plus de déperditions thermiques pendant la période froide et qui accumule le plus de chaleur en été, pendant les canicules. Isoler ses combles, c’est donc réduire la facture globale d’énergie de son logement tout en améliorant son confort hiver comme été. Et si on réalise des économies d’énergie en chauffant moins, on a aussi une meilleure étiquette énergie, ce qui augmente la valeur du patrimoine et peut être un argument supplémentaire en cas de revente.

L’isolation des combles permet également de se protéger des bruits extérieurs (circulation, voisinage, pluie) en réalisant simultanément l’isolation thermique et acoustique.

3 techniques pour isoler les combles aménagés

L’espace disponible, la configuration de la charpente, le climat de la région où est situé le logement, mais aussi les contraintes financières peuvent être des arguments décisifs quand vous choisissez une technique d’isolation.

L’isolation entre les chevrons

Il s'agit de la solution d’isolation de toiture par l’intérieur la moins coûteuse, qui consiste à installer une seule couche d’isolant sous forme de panneaux rigides, semi-rigides ou en rouleaux entre les chevrons (rampants). On peut utiliser différentes sortes d’isolants : laine de verre, laine de roche, laine de bois, ouate de cellulose. Il est également possible d’insuffler un isolant en vrac à l’intérieur d’une membrane d’étanchéité ou derrière des panneaux en bois compressé fixés sous les chevrons.

Pour être efficace, cette isolation doit être posée dans les règles de l’art : l’isolant doit être fixé au plus juste entre les chevrons afin d’éviter l’apparition des ponts thermiques. Pour permettre une évacuation correcte de l’humidité, un écran HPV (haute perméabilité à la vapeur d’eau) est aussi indispensable, sinon une lame d’air de plus de 2 cm doit être préservée entre l’isolant et la couverture du toit, assurant ainsi une ventilation correcte de la charpente. Néanmoins, l’opération reste plutôt simple à réaliser et vous n’avez pas à vous soucier des intempéries pendant les travaux.

Un autre avantage : même si la majeure partie de la charpente devra être cachée et malgré une perte en surface habitable, vous pourrez laisser quelques poutres (pannes) visibles.

L’isolation en double couche

Cette technique est une version améliorée de l’isolation entre les chevrons et offre de meilleures performances thermiques. Il faut d'abord procéder à la pose de l’isolant entre les chevrons, puis la compléter par la pose perpendiculaire d’une deuxième couche d’isolant sur des suspentes préalablement installées. Il convient alors de mettre en place un frein vapeur et de terminer par la pose des plaques de plâtre dotées d'un parement intérieur (papier peint, peinture). Comme pour l’isolation monocouche, différents types d’isolant sont possibles : les laines minérales, mais aussi divers isolants durables, comme les textiles recyclés ou la laine de bois.

L’isolation en double couche peut réduire le volume des combles (jusqu’à 5%) et cacher toute la charpente. Elle est également plus coûteuse que l’isolation au moyen d'une seule et unique couche. En contrepartie, elle permet d’atteindre facilement un niveau considérable de résistance thermique et donc de réaliser des économies d’énergie pour un retour sur investissement rapide.

L’isolation par l’extérieur

L’isolation du toit par l’extérieur reste la solution de loin la plus efficace qui élimine les ponts thermiques. Elle permet de surcroît de ne perdre aucune place à l’intérieur du logement tout en préservant toute la beauté de la charpente. Elle est aussi pratique si vos combles sont déjà aménagés car votre décoration intérieure reste intacte. Elle requiert en revanche une dépose des matériaux de couverture, ce qui rend les travaux grandement dépendants des conditions météorologiques et augmente considérablement leur coût. Il vaut donc mieux coupler l’isolation par l’extérieur avec une réfection de la couverture. A ce titre, trois méthodes sont généralement employées.

Le sarking est la méthode la plus répandue qui consiste à alterner au-dessus des chevrons plusieurs couches de matériaux : support, pare-vapeur, isolant sous forme de panneaux rigides, écran de sous-toiture et enfin contre-lattage qui servira de support pour le revêtement de couverture. Très efficace, cette technique est aussi coûteuse, compliquée à mettre en œuvre, rehausse le toit et ajoute du poids sur la charpente. Une étude de faisabilité doit ainsi être réalisée au préalable.

Il est aussi possible d’isoler ses combles par l’extérieur avec des caissons chevronnés ou des panneaux sandwich. Ces deux méthodes reposent directement sur les pannes de la charpente et permettent de ne pas rajouter de l’épaisseur au toit, leur mise en œuvre étant également plus rapide. Par contre, à la différence du sarking, le problème des ponts thermiques peut subsister.

Si vous souhaitez obtenir plus de détails concernant les trois méthodes d’isolation des toitures par l’extérieur, n’hésitez pas à consulter notre article dédié. Et si vous vous posez des questions sur le budget à prévoir et les aides financières auxquelles vous avez droit pour l’isolation des combles aménagés, n'hésitez pas à utiliser notre simulateur. Muni de toutes les informations nécessaires, vous vous attaquerez plus sereinement à votre projet.

Isolation des murs par l’intérieur

Simple à réaliser, l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) est la technique la plus répandue pour isoler les murs. Si elle possède un certain nombre d’avantages, choisir la bonne méthode et le bon isolant est toutefois indispensable pour mener à bien tout projet de rénovation énergétique. Voici un tour d’horizon des solutions qui se présentent à vous.

Les avantages de l’isolation des murs par l’intérieur

Comme environ 25% des pertes de chaleur s’effectuent par les murs, les isoler représente une manière efficace d’améliorer votre confort thermique et de réduire vos dépenses énergétiques. En effet, avec une bonne isolation, vous chauffez moins en hiver et vous avez moins besoin de climatisation en été, et cela a une incidence directe sur votre facture d’énergie. L’isolation des murs par l’intérieur est une solution simple et peu coûteuse, l’aspect de votre façade ne change pas et vous n’avez pas à faire une déclaration de travaux, comme c’est le cas pour l’isolation par l’extérieur. En revanche, la perte de surface habitable va être plus ou moins considérable en fonction du choix de l’isolant et de la technique employée. L’isolation par l’intérieur peut aussi augmenter votre niveau de confort acoustique en réduisant les nuisances sonores venant de l’extérieur. Et elle peut également être l’occasion de réaménager votre espace et de changer de déco.

Les différentes techniques

Les différentes techniques d’isolation par l’intérieur n’ont pas toutes la même efficacité, ni les mêmes effets sur votre portefeuille ou sur la surface habitable.

L’isolation par application directe

L’isolant rigide ou semi-rigide est collé ou fixé à la paroi avec des chevilles. On utilise des produits isolants à base de polyuréthane, des plaques de polystyrène extrudé, mais aussi des panneaux de fibre de bois, liège… C’est la solution la moins chère, la perte de place est minimale et certains panneaux comportent, en plus de l’isolant, le pare-vapeur et la finition, ce qui rend la mise en œuvre plus facile et plus rapide. En fonction de la nature du support, une lame d’air non-ventilée entre le mur et l’isolant peut être nécessaire.

L’isolation projetée

L’isolant est projeté directement sur le support à l’aide d’un pistolet propulseur et comble le moindre espace ce qui est pratique pour les murs présentant des défauts de planéité. On utilise majoritairement de la mousse polyuréthane ou des flocons de cellulose. Tout comme l’isolation collée, cette solution permet de ne pas perdre beaucoup de place.

L’isolation à structure

Si votre mur présente de gros défauts ou ne peut pas supporter le poids de l’isolation, une ossature en bois ou en métal peut y être fixée. Cette ossature permet de choisir entre différents types d’isolants : panneaux, rouleaux, en vrac. Les laines minérales (laine de verre ou laine de roche), mais aussi les isolants biosourcés (laine de chanvre) sont fréquemment utilisés. Si l’ossature prend de la place, elle assure en revanche une mise en œuvre rapide et permet de traiter plus facilement le passage des gaines et des canalisations. Elle s’adapte à toutes les configurations et limite la transmission des vibrations sonores, quand il s’agit d’un mur mitoyen, par exemple.

L’isolation à contre-cloison maçonnée

Créer une paroi en briques ou en plaques de plâtre en parallèle du mur existant peut s’avérer nécessaire pour rattraper ses éventuels gros défauts. Entre ces deux murs, on peut poser de l’isolant sous forme de panneaux ou en vrac. Outre la possibilité de corriger des anomalies de l’existant, cette technique présente l’avantage d’apporter plus d’inertie, ce qui est idéal pour l’accumulation de chaleur en hiver et pour garder le frais en été. Par contre, il faut faire attention au poids supplémentaire et vérifier que le plancher peut supporter une double cloison. La surface habitable est également largement diminuée.

Bien choisir son isolant

Il est facile de se sentir perdu face aux multiples isolants qui existent. Si vous ne voulez pas perdre trop de surface habitable, le premier critère qui doit vous guider, c’est l’épaisseur du produit. Pour trouver l’isolant le plus performant et en même temps le plus fin possible, il faut raisonner en termes de résistance thermique, qui dépend de l’épaisseur et de la conductivité du matériau. Plus la conductivité est faible, plus l’épaisseur peut être limitée. Le choix de l’isolant dépend aussi du type de vos murs. Les murs anciens sont souvent « respirants », c’est-à-dire qu’ils laissent transiter la vapeur d’eau de l’intérieur vers l’extérieur. Dans ce cas, l’isolant choisi ne doit pas bloquer les transferts d’humidité car cela risque de créer de la condensation dans le mur et mettre en danger la pérennité du bâti. Enfin, les performances acoustiques du matériau sont aussi à prendre en compte, surtout si vous habitez dans un environnement bruyant. Et n’oubliez pas que pour une protection optimale de votre logement, il est essentiel d’associer l’isolation des murs à celle du toit, ainsi que des portes et des fenêtres. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter nos autres articles consacrés à l’isolation et estimer le coût des travaux à venir à l’aide de notre simulateur. Ce simulateur vous permettra également de connaître le montant des aides à la rénovation énergétique auxquelles vous avez droit.

Isolation des murs par l’extérieur

Les murs représentent, après la toiture, la seconde cause de pertes de chaleur d’un logement. Les isoler permet de réduire de 20-25% les déperditions thermiques et donc la facture d’énergie. Et si vous cherchez la solution la plus efficace, l’isolation thermique des murs par l’extérieur (ITE) serait à envisager. Par rapport à l’isolation par l’intérieur, elle a de nombreux avantages qui compensent largement l’investissement élevé de départ.

Les avantages de l’isolation par l’extérieur

Si l’isolation par l’intérieur est plus abordable et peut se faire sans déclaration de travaux, car elle ne modifie pas l’aspect extérieur de l’habitation, elle est quand même contraignante. Avec l’isolation par l’extérieur en revanche, vous n’êtes pas obligé de quitter votre maison pendant les travaux, et elle n’empiète pas sur votre surface habitable. L’ITE élimine efficacement les ponts thermiques et préserve l’inertie des murs, ce qui améliore considérablement le confort thermique en hiver et permet de conserver la fraîcheur en été, tout en assurant des économies d’énergie. En dehors d’une protection thermique, elle offre aussi une protection acoustique en atténuant les bruits de l’extérieur. La qualité de l’air intérieur est également améliorée, car on se débarrasse des murs froids qui favorisent le phénomène de condensation et le développement de l’humidité à l’intérieur. Quant au coût élevé de l’opération, il peut être considérablement réduit grâce aux aides, dont vous pouvez d’ailleurs calculer le montant via notre simulateur. En isolant les murs de votre logement de l’extérieur, vous pouvez par la même occasion offrir une nouvelle jeunesse à votre façade et valoriser ainsi votre patrimoine. Mais attention tout de même, car l’ITE s’accompagne de diverses formalités administratives (déclaration de travaux ou demande de permis de construire, si votre façade est modifiée). La luminosité à l’intérieur peut également être réduite, car la nouvelle enveloppe du bâtiment crée une surépaisseur. Les menuiseries peuvent être déplacées du côté extérieur de la façade, mais cela engendre un coût supplémentaire.

Les différentes techniques de l’isolation par l’extérieur

L’isolation sous enduit

Dans ce cas, l’isolation est collée ou fixée à l’aide des chevilles directement sur la façade. En tant qu’isolant, on utilise le plus souvent le polystyrène expansé, mais aussi parfois de la laine de verre ou de roche. Cet isolant est recouvert d’abord d’un sous-enduit avec une armature en fibre de verre qui renforce le mur et ensuite d’un enduit de finition qui confère au mur la couleur finale. Grâce au large choix de coloris, l’isolation sous enduit offre des possibilités de personnalisation presque infinies. Elle est idéale si vous devez vous conformer à des règles d’urbanisme très strictes. Par contre, elle nécessite une façade saine, sans fissures. Si les murs sont abîmés ou humides, il faut les traiter au préalable.

L’isolation sous bardage

Pour réaliser une isolation sous bardage, une ossature métallique est d’abord fixée aux murs de votre maison. Elle peut s’adapter à toutes les surfaces, même irrégulières, avec des fissures. Sur l’ossature sont fixés des panneaux isolants qui sont à leur tour recouverts d’un pare-pluie et d’un bardage en PVC, aluminium, composite ou bois. Une lame d’air entre le bardage et l’isolant permet d’évacuer la vapeur d’eau provenant de l’intérieur. Comme isolant, on utilise souvent de la laine de verre en rouleaux, mais aussi parfois des panneaux de fibre de bois, de liège. Si le mur est irrégulier, il est possible d’utiliser les isolants en vrac qui épouseront mieux le bâti. Très technique, cette méthode est plus chère que l’isolation sous enduit. Moins personnalisable, elle peut aussi changer l’aspect de votre maison ce qui rend indispensable l’obtention d’un permis de construire. Si vous vivez en zone protégée où si l’isolation déborde trop sur le trottoir, celui-ci peut d’ailleurs vous être refusé.

L’isolation partielle

Les contraintes techniques liées aux particularités de votre façade (balcon, pergola, moulures) ou à la mitoyenneté peuvent rendre plus compliquée l’isolation par l’extérieur de certains murs. Dans ce cas, une isolation partielle est possible. Les murs les plus exposés au froid doivent alors être visés en priorité. Les façades orientées nord, nord-est et nord-ouest sont notamment réputées plus froides, mais aussi plus exposées à toutes sortes d’intempéries (pluie, vent). Ils diffusent donc davantage de froid à l’intérieur et laissent se former de l’humidité. Il faut tout de même savoir que l’isolation partielle n’est pas aussi performante qu’une isolation complète et qu’elle n’élimine pas tous les ponts thermiques.

Quel matériau isolant choisir

Afin de choisir le meilleur isolant pour votre projet de rénovation énergétique, il faut avant tout prendre en compte vos exigences. Souhaitez-vous un isolant de faible épaisseur pour ne pas trop déborder sur l’extérieur ? Avez-vous besoin d’une bonne isolation phonique ? L’aspect écologique, est-il important pour vous ? Les isolants synthétiques, par exemple, ont un bon rapport qualité-prix, ils sont imputrescibles et légers. En revanche, ils sont peu écologiques, difficilement recyclables et offrent peu d’isolation phonique. La laine de roche, l’isolant minéral le plus utilisé à l’extérieur, est ininflammable et possède d’excellentes qualités thermiques et acoustiques. Son prix est en revanche élevé. Les isolants biosourcés se caractérisent par une empreinte environnementale faible, sont recyclables et assez performants, mais leur prix est supérieur à celui des isolants synthétiques ou minéraux. Façade embellie, facture de chauffage réduite, qualité de l’air améliorée… L’isolation des murs par l’extérieur est un investissement qui vous rapporte gros !

Isolation des toitures par l’extérieur

Pour réduire votre facture de chauffage et améliorer votre confort été comme hiver, une bonne isolation de la toiture est indispensable, car il est maintenant de notoriété publique que jusqu’à 30% des déperditions thermiques d’un logement se font par le toit, si celui-ci est peu ou pas isolé. L’isolation des combles par l’intérieur est la méthode la plus répandue, économique et simple, mais dans certaines conditions l’isolation de la toiture par l’extérieur est à privilégier.

Les avantages et les inconvénients de l’isolation des toitures par l’extérieur

L’isolation du toit par l’extérieur est surtout recommandée pour les constructions neuves, même s’il est également possible de l’envisager dans le cadre d’une rénovation. Dans ce deuxième cas, à la différence de l’isolation des rampants par l’intérieur et l’isolation des combles perdus avec un isolant posé sur le sol, l’isolation par l’extérieur vous impose d’enlever la toiture existante. D’où son coût plus élevé. En revanche, elle a un certain nombre d’avantages. Elle est notamment très efficace grâce à sa capacité de neutraliser les ponts thermiques. Elle permet également de ne pas réduire l’espace habitable existant sous les combles et de mettre en valeur une belle charpente et les poutres apparentes. Dans le cas où il s’agit des combles aménagés, vous n’aurez pas à vider les pièces et à refaire la décoration après les travaux. La poussière ne pénètre pas non plus dans l’habitation. Cette solution est donc à privilégier si votre toiture est en mauvais état et que vous souhaitez la rénover. Elle peut aussi être l’occasion d’effectuer un diagnostic de la charpente et de la redresser en cas de déformation des chevrons. Ces travaux sont à confier à un couvreur professionnel, de préférence certifié RGE, pour pouvoir prétendre à des aides à la rénovation énergétique, dont vous pourrez d’ailleurs calculer le montant à l’aide de notre simulateur.

Les différentes techniques d’isolation des toitures par l’extérieur

Il existe 3 techniques différentes pour isoler la toiture par l’extérieur.

Le sarking

Destinée à des toitures traditionnelles à pente du type pannes + chevrons, cette méthode est assez complexe et comporte plusieurs étapes. D’abord on met par-dessus les chevrons un habillage en bois massif, en contreplaqué ou en panneaux de particules, ensuite on pose un pare-vapeur suivi d’un isolant (laine de verre, fibre de bois ou polyuréthane), d’un écran de sous-toiture et enfin d’un contre-lattage qui sert de support pour le revêtement de toiture. Le sarking limite au maximum les ponts thermiques, laisse la charpente apparente et permet un grand choix de revêtements (tuiles, bardeaux, ardoises, plaques de métal…). Par contre, il alourdit considérablement la charpente : une étude de faisabilité prenant en compte la surcharge est donc nécessaire.

Le caisson chevronné

La méthode des caissons chevronnés est facile à mettre en place, car les caissons sont fabriqués et remplis d’isolant (polyuréthane ou polystyrène expansé) en atelier. Ils se posent directement sur les pannes et assurent la finition du plafond, la fonction de pare-vapeur et de l’isolation thermique tout en servant de support pour la couverture. La rapidité de la mise en place influe cependant sur l’efficacité de l’isolation, car les raccords entre les caissons constituent des zones de déperdition thermique, même s’ils sont jointés par un cordon de mousse expansive. Les caissons sont également très lourds, ce qui demande de bien vérifier l’état de la charpente avant de se lancer et d’avoir un système de levage afin de poser les panneaux sur la charpente. Leur capacité d’isolation acoustique est aussi réduite, et si vous avez des problèmes de bruit, il vaut mieux envisager une autre solution.

Le panneau sandwich

Les panneaux sandwich sont des panneaux monobloc, mais multicouches : ils possèdent une face décorative intérieure et un parement extérieur avec une couche d’isolant (isolant synthétique ou naturel, comme la laine minérale, mais aussi le chanvre etc) entre les deux. Très rapides à poser, ils ont un avantage par rapport aux caissons, car ils ne possèdent pas de chevron, ce qui supprime les ponts thermiques, même si leur efficacité est moindre par rapport aux systèmes sarking. Ils sont aussi plus légers que les caissons, ce qui permet de les utiliser avec les charpentes bois et métal qui ne sont pas prévues pour supporter des charges trop importantes. Ils peuvent également être installés en sur-pose, c’est-à-dire par-dessus le revêtement existant. En plus, un large choix de styles (aspect tuile ou ardoise, bois), de dimensions et de finitions permet d’adapter facilement cette solution à vos besoins de décoration intérieure comme extérieure. Les panneaux sandwich possèdent toutefois quelques inconvénients : notamment, la gestion des ponts thermiques et de l’étanchéité nécessite un certain savoir-faire, et la taille de certains panneaux peut demander d’avoir recours à des engins de levage. La toiture est l’élément le plus sensible de toute habitation. Alors si vous souhaitez optimiser la performance énergétique de votre maison, isoler le toit est indispensable. L’isolation par l’extérieur vous permet de garder intacts vos volumes intérieurs tout en améliorant votre confort et en réalisant des économies d’énergie.

Isolation des planchers bas

Les déperditions de chaleur par un sol mal isolé varient entre 7 % et 10 %. Même si cela reste inférieur aux éventuelles pertes thermiques dues à la mauvaise isolation du toit et des murs, il n’est pas superflu d’optimiser l’isolation des planchers bas pour faire encore plus d’économies d’énergie et améliorer son confort en stoppant le froid qui vient du sol.

Qu’est-ce qu’un plancher bas ?

Le plancher bas est une paroi séparant un espace de vie chauffé d’un sous-sol qui peut être : une cave, un vide sanitaire, un terre-plein ou directement un extérieur (pilotis, dessus d’un porche). Dans la grande majorité des cas, l’isolation de cette paroi se fait lors de la construction de la maison et reste en place pendant toute la durée de vie du logement. Cependant, dans les maisons anciennes, l’isolation des planchers bas peut s’avérer insuffisante voire inexistante, ce qui amène à l’inclure dans le projet de rénovation énergétique.

Quant à l’isolation thermique des planchers entre les étages, elle n’est pas forcément nécessaire, une isolation phonique étant, la plupart du temps, largement suffisante.

Notez également que, avant toute intervention, il faut s’assurer de l'absence de remontée d’humidité et de faiblesse structurelle de la dalle. Le coût d’un diagnostic sera donc à inclure dans votre budget travaux. En revanche, différentes aides financières (éco-PTZ, aides de l’Anah, prime énergie) peuvent vous permettre de réduire l’investissement. Utilisez notre simulateur pour en estimer le montant !

Isolation par le bas

Dans le cadre d’une rénovation, il existe différentes techniques d’isolation du plancher bas, et le choix dépend grandement de la configuration de votre habitation. L’isolation par le bas est à privilégier car elle est moins onéreuse et contraignante, mais elle n’est possible que si la maison possède un sous-sol ou un vide sanitaire accessible, avec une hauteur sous plafond suffisante.

Dans ce cas, il est possible d’appliquer un isolant sur la face inférieure de votre plancher. On peut utiliser soit un isolant souple (laine minérale en rouleaux) qui pourra épouser les irrégularités du support, soit un isolant rigide (panneaux en polystyrène extrudé ou en laine de verre, par exemple) qui devra être posé sur une surface régulière. L’isolant peut être laissé nu ou recouvert d’une finition, comme une couche d’alu, pour apporter de la luminosité dans votre cave ou garage. Parfois, on utilise également la technique de flocage qui consiste à projeter sur le plafond des fibres isolantes qui s’agglomèrent entre elles et adhèrent au support.

Quel que soit l’isolant choisi, il faudra composer avec un certain nombre de gaines et de conduits (gaz, électricité) qui passent généralement dans le sous-sol et laisser accessibles les vannes et les boîtiers. Les entrées d’air ne doivent pas non plus être condamnées car elles assurent une ventilation naturelle et permettent d’évacuer l’humidité.

Isolation par le haut

Généralement, on procède à l’isolation des planchers par le haut uniquement en cas de sol sur terre-plein ou si le vide sanitaire est inaccessible. Il s’agit d’une rénovation lourde qui empêche d’utiliser les pièces concernées pendant les travaux et nécessite une dépose du revêtement du sol, un rehaussement des portes, un déplacement des gaines situées au niveau des plinthes, etc. Se lancer dans des travaux de cette ampleur implique de refaire totalement son plancher, y compris dans le cas de l'installation d'un chauffage par le sol. Les isolants choisis doivent être incompressibles et posés de façon continue en isolant aussi les murs d’angles afin d’éliminer les ponts thermiques. Il est possible de couler une chape par-dessus l’isolant dans le but de rattraper les éventuelles irrégularités.

Si votre plancher est à ossature bois ou métallique, il est également possible d’utiliser les isolants en vrac (liège, argile expansé) dont on remplira les espaces vides entre les solives, avec une fine couche d’isolant supplémentaire par-dessus l’ossature afin d’éviter les ponts thermiques. Cette méthode permet de ne pas perdre une hauteur trop importante sous le plafond après les travaux.

Autres solutions

On peut également combiner l’isolation entre les éléments du plancher et l’isolation par le bas. Cela permet de réduire l’épaisseur de l’isolant à poser dans la cave ou le garage et ainsi y perdre moins de hauteur.

Enfin, pour un dallage sur terre-plein, l’isolation périphérique des soubassements permet dans certains cas de s’affranchir de l’isolation des planchers bas. Pour cela, il faudra faire une tranchée le long de tous les murs donnant sur l’extérieur et isoler les parties enterrées des murs avec un isolant imputrescible (liège, mousse de verre cellulaire). L’avantage additionnel de l’isolation périphérique est qu’elle permet, d’une part, de limiter les déperditions thermiques en hiver, et d’une autre, de bénéficier de l’inertie de la terre et de limiter ainsi les surchauffes en été.

La toiture et les murs sont, certes, les parois à isoler en premier dans une maison car c’est à ce niveau-là que les déperditions de chaleur sont les plus élevées. Mais le plancher non isolé peut être aussi une source d’inconfort non négligeable, et y assurer une bonne isolation peut aussi devenir crucial.

Isolation des toits-terrasses : ce qu’il fait savoir

Les toitures plates, également appelées toits-terrasses, sont de plus en plus présentes dans nos paysages, qu’il s’agisse des bâtiments de logements collectifs, des maisons individuelles neuves ou d’extensions. On aime leurs lignes architecturales épurées et contemporaines, mais aussi les possibilités d’aménagement supplémentaires qu’elles peuvent offrir. Mais qu’ils soient accessibles ou non, les toits-terrasses doivent assurer les mêmes fonctions que les toits à deux ou quatre pans inclinés : ils doivent protéger le bâti et donc être étanches, résistants aux intempéries et bien isolés !

L’importance d’une bonne isolation de votre toit plat

Pour améliorer le confort thermique été comme hiver et limiter les déperditions de chaleur avec des économies d’énergie à la clé, une bonne isolation de votre toit plat s’impose. Elle peut également améliorer le confort acoustique (limiter le bruit d’avions, par exemple, ou le bruit des pas, en cas de toit accessible). Un toit-terrasse bien isolé supporte mieux les intempéries et contribue à protéger la structure porteuse de la maison. Tout ceci augmente naturellement la valeur de votre bien lors d’une revente.

Mais l’isolation d’un toit plat requiert une approche totalement différente de celle qu’on pourrait avoir si l’on avait un toit incliné. Il existe trois techniques principales : l’isolation conventionnelle, l’isolation inversée et l’isolation par l’intérieur. On peut également mixer les différentes techniques afin de profiter de leurs avantages respectifs.

L’isolation conventionnelle

L’isolation conventionnelle, aussi appelée toiture chaude, est la technique d’isolation des toits-terrasses la plus répandue. Elle consiste à poser une couche d’isolant entre la membrane d’étanchéité et le pare-vapeur posé sur la structure porteuse de toit, et destiné à empêcher la vapeur d’eau de stagner entre les parois et à réduire ainsi la condensation dans l’habitat.

L’isolant se présente dans ce cas sous forme de panneaux semi-rigides, en rouleaux ou en vrac ; il peut être en polyuréthane, en polystyrène extrudé ou en laine minérale (laine de roche ou de verre).

Cette technique d’isolation de toit plat est souvent privilégiée car elle enveloppe toute la structure; qui devient ainsi moins sensible aux variations de température extérieure et aux intempéries, ce qui prolonge sa durée de vie. Par contre, la toiture chaude est coûteuse et plus longue à installer ; les travaux ne peuvent pas non plus être effectués pendant les périodes de pluie.

L’isolation inversée

Cette technique est souvent utilisée dans le cadre d’une rénovation. Comme dans le cas de l’isolation conventionnelle, il s’agit d'une l’isolation par l’extérieur, mais au lieu d’enlever le revêtement existant, la couche d’isolant est posée par-dessus. L’ancien revêtement doit être en bon état et pourra même dans ce cas servir de membrane d’étanchéité, l’ajout d’un pare-vapeur n’étant pas nécessaire.

L’isolant pour l’isolation inversée doit être très résistant à la compression, car il doit être possible de marcher sur le toit lors des travaux : on utilise donc toujours des panneaux XPS (polystyrène extrudé). Et pour que cet isolant tienne en place, une couche de lestage (graviers, dalles) doit être ajoutée.

L’isolation inversée peut aussi être une bonne base pour une toiture végétalisée. Dans ce cas, il faut poser une première couche isolante drainante (graviers, billes d’argile, membrane en géocomposite) et une autre couche filtrante, souvent réalisée à partir de verre ou de polyester, pour empêcher les végétaux d’obstruer la couche drainante. Elle sera à son tour recouverte de substrat qui accueillera des végétaux.

L’isolation inversée est plus rapide à mettre en place qu’une isolation conventionnelle et aussi moins chère, mais elle peut avoir des inconvénients sur le long terme car l’isolant n’est pas protégé de l’humidité et peut ainsi progressivement perdre en efficacité.

L’isolation par l’intérieur

Également appelée toiture froide, cette technique consiste à placer l’isolant (laine de verre ou laine de roche, panneaux isolants rigides) sous le support d’étanchéité. Ce dernier n’est en effet pas protégé par l’isolant et est de ce fait sensible aux variations de température, mais cette technique est souvent considérée comme dépassée et peu viable. Néanmoins, de nouveaux procédés existent qui permettent d’isoler efficacement par l’intérieur des toits plats inaccessibles, notamment avec une charpente en bois. Ces solutions permettent de réduire le gros œuvre, mais favorisent aussi la conformité avec les règlements locaux d’urbanisme imposant la hauteur maximale des bâtiments. Lors de la mise en place de l’isolation par l’intérieur, une attention toute particulière doit être portée à l’efficacité énergétique via une isolation de qualité et une étanchéité à l’air performante, sans ponts thermiques, mais aussi via la maîtrise de la diffusion de vapeur d’eau afin d’éviter toute humidité excessive et les problèmes que celle-ci est susceptible d’engendrer, comme des moisissures ou le salpêtre, risquant d’abîmer les parois et d’altérer la qualité de l’air intérieur.

Pour choisir la technique d’isolation la plus adaptée à votre situation et garantir une parfaite mise en œuvre, il vaut mieux faire appel à un professionnel qualifié. Si vous souhaitez estimer le coût qu’engendreraient vos travaux et connaître le montant des aides financières auxquelles vous avez droit, utilisez notre simulateur !